Sharpstone

Ask for the moon : La GenAI pour sécuriser le Savoir-Faire Industriel

Clément Dietschy

Clément Dietschy

Co-fondateur – Ask for the moon

Julien Douxami

Manager – SHARPSTONE

Germain Gaschet

Germain Gaschet

Co-fondateur – SHARPSTONE

GenAI

Knowledge management, Industrie 5.0

2018

20-25

Ask for the moon favorise la connexion entre collaborateurs d’une industrie pour transformer les connaissances implicites en connaissances explicites et sécuriser sur le long-terme les savoir-faire en entreprise.

Les cofondateurs sont motivés par la création d’un outil performant pour l’industrie du futur. Ils ont appris que la technologie ne suffit pas : l’adoption par les collaborateurs et l’interaction humaine sont essentielles. Leurs défis incluent la cartographie des compétences, l’aide à la formulation des questions et la validation des réponses.

Avec notre accompagnement, Ask for the Moon a réussi sa structuration et sa levée de fonds. La relation avec Sharpstone est aujourd’hui basée sur la confiance et la collaboration à long terme.

Clément est le co-fondateur d’Ask for the moon, solution de knowledge management, accompagnée par Sharpstone depuis 2022. Leur motivation est de fournir un outil qui permet à ceux et celles qui construisent l’industrie du futur de le faire plus rapidement et plus efficacement.

Julien est manager chez Sharpstone qui a développé une approche innovante en combinant une offre de conseil (financement de l’innovation) et d’investissement (seed VC pour les startups Tech). Il accompagne Clément, sur ses sujets de financement depuis le début de la collaboration entre Ask for the moon et Sharpstone.

Germain a grandi avec l’écosystème français. Diplômé de CentraleSupélec et de HEC, il a opéré dans des entreprises de maturité différentes. Aujourd’hui entrepreneur reconnu, il accompagne plus de 400 startups françaises dans leur stratégie financière via Sharpstone, conseil en financement de l’innovation et investisseur en seed.

Ask for the moon en quelques mots :

Clément/Ask for the moon : Nous travaillons avec des industriels, notamment Framatome, Airbus ou SNCF. Une de leurs problématiques est le partage et la pérennité du savoir-faire. Cette connaissance leur permet de construire et d’activer leur système mais elle est éclatée parmi les collaborateurs, les filiales, les centres d’opérations et les organisations. Ce savoir-faire disparaît avec les départs, or les nouvelles recrues doivent être formées.

Notre mission est de construire des centres qui permettent à tous les collaborateurs de partager leur savoir-faire et d’y accéder pour ceux qui ont besoin de monter un projet. C’est donc de construire un lieu qui favorise les échanges entre collaborateurs et pérennise le savoir en fiabilisant les informations échangées grâce à la validation des experts. L’IA ne génère pas seulement des réponses mais surtout les chemins les plus courts entre les problèmes et les solutions.

Pour un grand industriel, ce sont plusieurs centaines de questions posées par mois auxquelles sont apportées des réponses immédiates et donc des centaines d’heures gagnées chaque mois.

En quoi répondez-vous au développement durable des savoir-faire industriels ?

Clément : Nous avons longtemps pensé que nous n’aurions pas besoin de conserver, un siècle plus tard, les savoir-faire qui ont construit nos centrales nucléaires dans les années 70, ou encore ceux qui nous permettent d’opérer notre réseau de trains.

L’industrie apprend à se développer durablement, en même temps qu’elle prend conscience que ses savoir-faire doivent aussi être conservés de façon durable. C’est s’assurer qu’un concept aujourd’hui soit encore connu dans un siècle. Ask for the moon favorise un apprentissage efficace, propage la connaissance à travers des organisations complexes et limite ainsi les mauvaises pratiques pour se concentrer sur les bonnes.

Pourquoi vous êtes-vous lancé dans ce projet ?

Clément : Nous sommes trois cofondateurs. Bénédicte est l’ancienne patronne du Transilien et des contrôleurs de la SNCF, ancienne secrétaire générale et DRH de SNCF Réseau. Elle a donc dédié sa carrière à mettre en œuvre les bonnes compétences et les bons savoir-faire au bon moment pour qu’un voyageur arrive à sa destination le plus rapidement possible tout en ayant un transport ultra-sûr et décarboné. Elle s’est battue pour que ceux qui savent soient reconnus et valorisés.

Alexandre, directeur technique d’Ask for the moon, a un doctorat en fusion nucléaire du CEA et Polytechnique. Il a ensuite fait sa carrière dans le machine learning et le edge computing, notamment pour optimiser et réduire l’impact carbone des flux de streaming de YouTube, Netflix, etc. Il est motivé par cette capacité à opérer et rendre disponible les bonnes réponses et connaissances au bon moment.

Ask for the moon est ma cinquième plateforme collaborative. J’ai toujours adoré voir les utilisateurs de mes produits se rencontrer alors qu’ils ne se connaissent pas, et grandir grâce à ces échanges. C’est ce qui nous réunit chez Ask for the moon. La motivation n’est pas d’être au premier plan de l’évolution de l’industrie, mais de fournir un super outil qui permet à ceux et celles qui construisent l’industrie du futur de le faire plus rapidement et plus efficacement.

Qu’as-tu appris de la création de ces différentes plateformes ?

Clément : C’est une erreur de penser que la technologie fait tout. Notre produit doit bien sûr être extrêmement fiable, précis et facile à prendre en main. L’expérience doit être comprise en 30 secondes. Mais il ne faut pas oublier la dimension sociale et la capacité à valoriser la solution. Les collaborateurs doivent adopter l’outil en comprenant ce qu’ils ont à y gagner et comment cela renforce leur expérience. Si dans l’entreprise, ceux qui savent ne sont pas valorisés et reconnus comme étant les auteurs, il y a un problème de fiabilité et de responsabilité. En parallèle, il y a un enjeu d’engagement et d’amélioration en continu. Si nous coupons complètement les interactions humaines, nous stagnons, ce que l’industrie ne peut se permettre. C’est être au plus proche de ceux et celles qui savent, de ceux qui sont sur le terrain.

Julien/Sharpstone : Parlons justement de ces enjeux. Sur la structuration et la chronologie de la R&D, la vraie roadmap telle que nous la concevons aujourd’hui chez vous, a été développée avec l’arrivée d’Alexandre. Historiquement, le vrai sujet de R&D était tourné autour des sciences sociales : comment faciliter la communication. Est-ce que tu peux nous en dire plus à ce sujet ?

Clément : Ce sont les humains qui fournissent et valident les réponses. Déclarer ses compétences n’est pas égalitaire dans une entreprise. Ceux qui déclarent le moins ne sont pas les moins compétents, mais ce sont ceux qui pensent que les autres le sont plus qu’eux. C’est donc essentiel de corriger ces biais si nous voulons obtenir des réponses justes. Nous pouvons aider les collaborateurs à comprendre qu’ils ont des connaissances. Le modèle d’IA va suggérer les bonnes personnes pour répondre en fonction de leurs compétences.

Ce n’est pas uniquement raconter l'histoire, mais aussi l'écrire.
Clément Dietschy
Ask for the moon

Au-delà de l’aspect sociologique, quels ont étaient les verrous technologiques ?

Clément : Il y a 3 principaux verrous. Ce sont les humains qui détiennent les savoir-faire. Ils sont nombreux et complexes. Il faut cartographier de façon précise les rôles de chacun dans l’entreprise. C’est un défi qui ne peut pas être approché comme un sujet statique car cette cartographie doit s’affiner en continu. Il faut construire une IA qui permet à des milliers d’humains de maintenir une ontologie cohérente et propre à travers le temps.

Ensuite, le défi central est de créer les échanges entre les personnes. C’est proposer une interface extrêmement claire pour que n’importe qui pose une question dans son langage, avec un certain vocabulaire dans un contexte particulier. Il faut aider la personne à formuler, à préciser et à contextualiser sa question correctement pour ensuite la matcher avec les personnes qui savent. C’est le rôle du modèle de langage.

Enfin, il faut s’assurer que les réponses soient justes. Elles doivent parfois être vérifiées par plusieurs personnes, si ce sont des sujets critiques, pour que cette réponse soit ensuite réutilisée dans le temps. Le modèle de langage doit identifier quels sont les processus de validation et de conformité qui doivent être exécutés.

Nous avons un enjeu de confidentialité. Très souvent, les collaborateurs ne savent pas ce qui est confidentiel. Et là encore, c’est le travail du modèle de langage d’apprendre à détecter les contenus qui doivent être contrôlés et comment reformuler ces contenus pour qu’ils soient partageables.

Quel était ton besoin au moment de la rencontre avec Sharpstone ?

Clément : C’était dans le cadre de notre levée de fonds en 2022. Nous étions alors accompagnés par un cabinet que nous avions choisi pour sa dimension sciences humaines et sociales, mais le dossier n’était pas assez solide et nous manquions de structuration. Cela nous a créé des problèmes pour l’obtention du statut JEI et pour le CIR. Nous avons entendu parler de Sharpstone Capital par un contact en commun et vous avez commencé à nous accompagner sur le financement non-dilutif avant la clôture de notre tour de table.

Ce n’est pas uniquement la rédaction des dossiers qui est intéressante avec Sharpstone mais aussi la capacité à structurer et à voir comment nous pouvons faire la différence. Ce n’est pas uniquement raconter l’histoire, mais aussi l’écrire.

Si nous résumons, lors de notre rencontre avec Germain en 2022, nous sommes une entreprise avec une idée. En 2023, grâce à l’accompagnement sur la structuration, mais aussi à l’investissement de Sharpstone Capital, nous faisons le shift vers une boîte deeptech. Nous avons ainsi pu intégrer des VCs deeptech comme Matterwave Ventures et UI Investissement en réalisant une levée avec une valorisation bien plus élevée.

Aujourd’hui, les autres cabinets savent qu’il n’y a pas de raison de changer lorsque je leur dis que je suis déjà accompagné par Sharpstone !
Clément Dietschy
Ask for the moon

Peux-tu développer cette partie structuration ?

Clément : Il y a une première partie où il faut intégrer le passé : relire les anciens dossiers, échanger avec nous pour comprendre la vision. Ce n’est pas évident d’identifier ce qui ne fonctionne pas mais est pourtant essentiel et ce qui est inutile alors que nous travaillons en parallèle avec des grands comptes comme Framatome ou Airbus. Cela permet d’affiner la roadmap tout en travaillant sur les dossiers de financement, et vice versa.

C'est une aventure entrepreneuriale, et pas seulement une gestion de projet.
Germain Gaschet
Sharpstone

Julien : Je rajoute un élément qui est intéressant et très spécifique à Ask for the moon. Comme tu le disais, dans toutes les briques très technologiques, il y a toujours de l’humain derrière pour que la technologie fonctionne comme elle devrait le faire. Toutes nos discussions sont essentielles pour avoir une vue exhaustive de toute la roadmap Tech, en alignant les enjeux de R&D avec les enjeux fonctionnels et la vision produit. Nous avons identifié des points de contact privilégiés, avec Alexandre sur la partie R&D et Eve, pour sa vision plus opérationnelle et produit avec les clients. Les échanges de qualité récurrents nous permettent de suivre l’évolution projet, d’aligner la roadmap R&D avec la roadmap produit pour identifier de nouvelles sources de financement adaptées aux enjeux R&D, produits ou commerciaux.

Clément : Germain, Julien et Guillaume ont une capacité à comprendre tous ces différents aspects et à ne pas s’arrêter sur le premier sujet qu’ils comprennent pour nous aider à se recentrer et savoir ce qu’il faut mettre en avant. Cela nous a pris beaucoup de temps pour trouver un partenaire qui avait cette compétence.

En plus de la structuration, est-ce que tu avais d'autres attentes vis-à-vis de Sharpstone ?

Clément : En plus de quelqu’un qui nous obtient le JEI, le CIR, nous aide à terminer une levée et investit chez nous ? C’est difficile d’avoir plus d’attentes. Ce que je peux dire, c’est que chaque moment où nous échangeons et travaillons ensemble est intéressant. Et plus nous continuerons à construire ensemble, plus Ask for the moon sera performante.

Sharpstone, c’est un pari. Il y a un an et demi, nous ne savions pas que nous ferions une levée de 2,5M€ en obtenant 3-4 M€ de financement non dilutif et en étant sous le feu des projecteurs. Prendre le risque de faire ce “0 to 1” n’est pas évident. Nous avons une confiance réciproque aujourd’hui après avoir travaillé un an et demi ensemble.

Que vous a apporté l'expérience Sharpstone Advisory et Sharpstone Capital ?

Clément : Sans Sharpstone Capital, nous ne serions pas là aujourd’hui. Vous nous avez sauvés à un moment où l’entreprise était en difficulté, nous avions recruté alors que nous avions raté notre levée et nous n’avions pas obtenu les financements attendus, notamment avec le JEI. Mais votre soutien et le fait que Sharpstone valide la vision et la roadmap nous a donné confiance pour que l’entreprise grandisse et lève finalement des fonds. Cela a créé effectivement cette relation de confiance, où nous sommes dans le même bateau. Si nous ne réussissons pas, nous échouons tous ensemble. Que cela soit Sharpstone Advisory ou Capital, c’est un travail d’investisseur. Que vous investissiez du temps, du cash ou de l’expertise, nous souhaitons que notre relation dure le plus longtemps possible.

Germain : C’est notre modèle. Nous souhaitons grandir avec nos clients. C’est donc détecter un potentiel (comprendre le projet, la Tech, l’équipe et le marché) et se demander comment nous pouvons aider à la réussite de l’entreprise car cela sera la nôtre également. C’est une aventure entrepreneuriale, et pas seulement une gestion de projet.

Clément : C’est une relation beaucoup plus forte qu’avec un cabinet classique. C’est ce qui est différenciant et nous permet d’orienter ensemble notre stratégie. Sharpstone est notre 3ème cabinet et je vois la différence. Aujourd’hui, les autres cabinets savent qu’il n’y a pas de raison de changer lorsque je leur dis que je suis déjà accompagné par Sharpstone !

Germain, Julien, pourquoi avoir choisi d'investir dans Ask For The Moon ?

Germain : J’ai été convaincu par la façon d’appréhender le sujet. L’approche était originale par rapport aux autres startups qui travaillent sur ces sujets de gestion de la connaissance et de search. Parfois, il est possible d’identifier un point dur mais il n’y a pas la brique technologique permettant de le résoudre. La technologie d’Ask for the moon permet d’y répondre.

Julien : Il est évident que le produit rencontre un vrai marché. Il y a la question de savoir comment et avec quelle équipe vous allez adresser le problème. Quand nous avons commencé à travailler ensemble, nous avons rapidement identifié le scope couvert par les collaborateurs de Ask for the moon. J’ai été plus que convaincu par l’équipe en voyant votre fonctionnement et votre alignement en interne avec la promesse : un partage clair et bien identifié de la connaissance. Pour moi, c’est un élément clé d’incarner la promesse que vous tenez à vos clients. Sur le projet en lui-même, c’est de limiter l’inertie qui est inhérente aux grands groupes et industriels, en favorisant le partage de connaissances et de faire en sorte que tout le monde puisse monter en compétences efficacement.

Article rédigé par Charlotte Adam–Allais

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