Sharpstone

MEETWASHING : La solution de nettoyage automobile écoresponsable

Vianney de Villaret

Co-fondateur – MEETWASHING

Antoine Faure

Consultant Senior – SHARPSTONE

Mobility

2017

10

Meetwashing est une société spécialisée dans le nettoyage écologique et sans eau des flottes de véhicules d’entreprise. Meetwashing a développé un réseau de washers partenaires, partout en France, qui interviennent directement sur le lieu de travail pour nettoyer aussi bien des véhicules de location, de transporteurs, d’autopartage ou des voitures de fonction. Meetwashing permet d’économiser 200 litres d’eau par nettoyage, par véhicule. En 2023, cela représente 6 piscines olympiques.

Vianney de Villaret, co-fondateur de Meetwashing depuis 2017 a rencontré Sharpstone en 2023. Meetwashing était à l’équilibre et les fondateurs s’interrogaient sur le besoin de lever des fonds pour accélérer. 

Antoine Faure, consultant senior chez Sharpstone a accompagné Meetwashing dans leurs réflexions puis dans la phase de levée de fonds, en equity et en non-dilutif. Sharpstone a par ailleurs investi suite à son accompagnement.

Pourquoi s'être lancé dans le projet ?

Vianney : Mes associés et moi avons découvert le lavage sans eau alors que nous étions en colloque. Tous les deux avaient des voitures et ne voulaient plus faire la queue à la station de lavage. Nous avons voulu démocratiser cette méthode en l’optimisant et en l’affinant. Le B2B était le plus adapté pour la faire découvrir au plus grand nombre.

Antoine : En quoi ton secteur avait-il besoin d’innovation ?

Vianney : Nous avons apporté la digitalisation du service comme innovation dans le nettoyage sans eau. La méthode reste toujours la même, avec des produits écologiques pulvérisés sur la carrosserie et des microfibres. En s’associant avec Julian, notre CTO, nous proposons une plateforme qui permet de piloter et commander des nettoyages, mais aussi d’avoir un état des lieux. Les utilisateurs ont accès aux informations sur l’état des véhicules et une photographie précise de leur parc automobile. Cela permet de réduire les coûts et l’impact environnemental.

Antoine : Cela se fait la plupart du temps avec des fichiers Excel, certes robustes, mais qui ne répondent pas aux besoins d’aujourd’hui, à l’ère du digital, comme l’instantanéité de la data.

Vianney : Beaucoup de nos concurrents ont recours à la méthode manuelle ou ne donnent pas accès à un état des lieux avec une remontée des informations. Nous avons voulu profiter de la digitalisation pour fluidifier les échanges et éviter la perte de données. 

Antoine : Qu’entends-tu par état des lieux ?

Vianney : C’est une photographie de l’ensemble du véhicule, chaque face, l’intérieur et le tableau de bord. C’est aussi donner des informations sur le kilométrage, les impacts ou encore les fissures sur la pneumatique. Le gestionnaire de flotte est ainsi informé d’un conducteur qui n’aurait pas une bonne utilisation de son véhicule ou qui le mettrait en danger par manque de réparations. Il est ainsi possible de déclencher l’assurance avant que ce ne soit trop tard. Tous ces éléments d’alerte permettent de diminuer les coûts et de prévenir en temps et en heure le gestionnaire.

Quel était votre besoin au moment de la rencontre avec Sharpstone ?

Vianney : Nous n’étions pas certains de faire une levée de fonds, étant presque à l’équilibre, mais nous avions cette volonté d’accélérer. Nous avions besoin d’aide pour structurer notre pensée sur le sujet, réfléchir à sa pertinence et nous accompagner tout au long du processus.

Antoine  : Quel a été l’élément déclencheur pour débuter le roadshow de cette levée de fonds ?

Vianney : Un des facteurs a été d’être quasiment à l’équilibre. Cela faisait quelques années que nous étions sur le marché et nous avions la volonté d’aller plus loin dans les projets. Nous savions que le marché était là, nous avions envie d’aller plus vite et de frapper plus fort. 

Antoine : En termes VC, vous avez donc trouvé le bon “product market fit”. Le marché était là, il fallait accélérer.

Sharpstone utilise nos réponses pour les formater aux attentes de la startup nation et des investisseurs [...] Si tu ne connais pas les codes, tu as besoin d'être accompagné.
Vianney de Villaret
Meetwashing

En quoi consiste cet accompagnement sur la levée de fonds ?

Vianney : C’était réellement de nous prendre par la main et de nous poser les bonnes questions. Qu’est-ce que vous avez dans les tripes ? Quels sont vos chiffres ? Que savez-vous faire ? Sharpstone utilise ensuite nos réponses pour les formater aux attentes de la startup nation et des investisseurs ; répondre aux besoins du marché de l’investissement. C’est un exercice. Si tu ne connais pas les codes, tu as besoin d’être accompagné.

Antoine : Nous vous avons en effet aidé à intégrer l’écosystème VC et à en maîtriser les termes clés comme ARR, MRR, etc.

Vianney : Nous ne connaissions pas du tout ce milieu. Nous gérions en “bon père de famille”, en surveillant notre chiffre d’affaires et nos marges qui augmentent. Il est indispensable d’acquérir ce vocabulaire spécifique pour parler le même langage et être crédible. Vous nous avez aussi accompagnés sur l’aspect financier, domaine dans lequel nous ne disposons pas d’expertise spécifique parmi les trois associés. Votre regard financier nous aide à détecter des éléments à challenger, avec toute la bienveillance d’Alain Chabanne [co-fondateur de Sharpstone] et toi, Antoine, sur ce sujet. 

Il y a un jeu de ping-pong. [...] Vous êtes disponibles, prêts à rebondir et à attaquer un sujet quand il le faut.
Vianney de Villaret
Meetwashing

Quelles ont été les différentes étapes de l’accompagnement Sharpstone ?

Vianney : Dans un premier temps, nous avons structuré, ensemble, les éléments financiers, le business plan et le pitch deck sans savoir si vous nous accompagnerez tout au long du processus de la levée de fonds. Nous avons finalement décidé d’aller jusqu’au bout de la démarche avec vous car c’était impossible de le faire seul. Nous n’avions notamment pas le réseau pour les mises en relation. Nous avons eu plusieurs refus de la part de business angels et vous nous avez aidé à rebondir. Par ailleurs, cela a été un bon entraînement pour la réalisation de la levée de fonds via Tudigo. Nous étions plus à l’aise, après cette phase préparatoire, pour pitcher, présenter les chiffres et exposer notre vision. 

Antoine : Pour les entrepreneurs qui voudraient avoir recours à Tudigo, quels conseils donnerais-tu ?

Vianney : Il faut bien maîtriser le pitch et avoir une belle histoire à raconter. Ils y sont très sensibles car il va falloir fédérer ta communauté. Il faut bien l’incarner. Il est évidemment essentiel d’avoir un business plan solide et un bon plan de communication. 

Cela nous a permis de dénicher dans notre réseau des business angels auxquels nous n’aurions pas pensé. Nous nous sommes rendu compte que nous avions des entrepreneurs à succès près de nous, qui nous connaissent et peuvent aussi nous accompagner en tant que BA. Cela permet aussi de communiquer sur son projet et d’augmenter sa notoriété.

Vous avez obtenu un PI R&D suite à cette levée de fonds. Quel est ton retour sur cet accompagnement et la relation avec Bpifrance ?

Vianney : Ce sont d’autres codes, que la levée de fonds, avec Bpifrance. Ce n’est pas le premier dossier que vous faites. Ce qui est intéressant c’est que vous avez la connaissance, vous savez quels éléments il faut apporter, comment les présenter. Bpifrance est une banque à part, ils ont leur propre système d’analyse.

Si nous ne voulons pas échouer et perdre du temps, autant confier la tâche à des experts qui ont l’habitude de ces dossiers. D’ailleurs, Bpifrance a fait comme retour que le dossier était bien monté et propre. Cela permet d’être efficace.

Quel a été l'impact de ces financements sur le développement de la solution ?

Vianney : Cela nous a permis d’accélérer sur la digitalisation pour augmenter le volume et apporter des solutions technologiques à nos clients pour mieux piloter, diminuer leurs coûts et avoir un impact écologique encore plus fort. Cela se traduit principalement par du recrutement, surtout des développeurs.

Nous avons tout dit à Sharpstone, tout mis sur le tapis avec nos lacunes et nos limites et ils ont décidé d’investir
Vianney de Villaret
Meetwashing

Antoine, pourquoi crois-tu en la solution Meetwashing, Sharpstone ayant investi dans le projet ?

Antoine : J’ai beaucoup apprécié notre relation basée sur l’honnêteté et le fait que vous étiez très à l’écoute vis-à-vis d’intégrer les codes de l’écosystème VC. J’espère vous avoir apporté de la valeur sur ce plan-là. Ensuite, je suis convaincu qu’il est absurde de continuer à nettoyer les véhicules à l’eau de nos jours. Je suis aligné avec vous sur le fait que d’ici quelques années, il y aura une interdiction vis-à-vis de ces pratiques – déjà partiellement interdites lors d’épisodes caniculaires par exemple. Il y aura potentiellement une accélération avec ce levier réglementaire. La solution, qui est déjà très bien aujourd’hui, le sera encore plus à cet horizon. 

Vianney : Tu parlais de la relation d’honnêteté qui est en effet dans les deux sens. C’est agréable car nous étions tous, avec Alain et toi, sur le même plan hiérarchique comme nous pourrions travailler entre associés. Il y a un jeu de ping-pong. Tout est fluide, l’information circule entre nous. Vous êtes disponibles, prêts à rebondir et à attaquer un sujet quand il le faut. Il n’y a pas de temps de latence. Vous êtes réellement présent à nos côtés pour nous accompagner.

Non seulement vous nous accompagnez mais aussi vous investissez dans la solution. C’était notre meilleur argument pour aller chercher d’autres investisseurs et les rassurer. Nous avons tout dit à Sharpstone, tout mis sur le tapis avec nos lacunes et nos limites et ils ont décidé d’investir.

Article rédigé par Charlotte Adam-Allais

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